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Union européenne Paris restera ferme sur l'importance de l'agriculture

La France restera ferme sur la nécessité de garder une Politique agricole commune (Pac) forte en Europe, a prévenu lundi son ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles.

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La Pac, aujourd'hui la « première des politiques intégrées » en Europe, « doit rester un des très grandes politiques stratégiques européennes. Là-dessus, il y a peu de marge de négociation côté français », a-t-il souligné. La semaine dernière, la France a insisté, aux côtés de plusieurs autres pays comme la Pologne, l'Irlande, la Roumanie et la Grèce, pour qu'une référence soit faite au rôle de l'agriculture dans un document en discussion sur la stratégie économique de l'UE à l'horizon 2020, selon des sources diplomatiques.

Une mention de la politique agricole commune parmi les politiques au service de la nouvelle stratégie, et une phrase stipulant que le secteur agricole « apportera une contribution importante à la nouvelle stratégie » ont ainsi été ajoutées vendredi à la déclaration finale d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles. Mercredi, le président français Nicolas Sarkozy avait même prévenu qu'il était prêt à « une crise en Europe » pour défendre la Pac dont son pays, première puissance agricole européenne, est le principal bénéficiaire. Il l'avait aussi fermement fait savoir jeudi soir au président de la Commission José Manuel Barroso, en marge du sommet.

Les discussions sur le futur budget ne font que commencer...

Selon M. Le Maire, « tout le monde ne peut que se féliciter de voir l'engagement du président de la République à se battre pour l'agriculture européenne. C'est bien pour les agriculteurs français, mais aussi pour tous les agriculteurs européens ». Sa collègue allemande Ilse Aigner a elle aussi estimé que c'était « un signe positif que le sommet ait décidé d'inclure la politique agricole dans la stratégie 2020 » de l'UE. « Nous considérons aussi l'agriculture comme un secteur de croissance, un facteur de stabilisation pour les esPaces ruraux », a-t-elle souligné.

Les discussions sur le futur budget de l'UE à partir de 2014, et donc de la Pac, ne font que commencer. A la faveur de ce chantier, plusieurs pays européens souhaiteraient réduire fortement la part des dépenses allouées à l'agriculture.

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